Navigation

Retour sur la COP 14 de la CDB

La 14ème Conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique (CDB) s’est tenue à Sharm-al-Sheikh, en Égypte, entre les 17 et le 29 novembre 2018, la première COP de la CBD jamais organisée au Moyen-Orient. L’événement a attiré au total 3 800 participants de divers pays et horizons, notamment des organisations gouvernementales et non gouvernementales, des universités et des organismes du secteur privé.

Qu'est-ce que la COP de la CDB et pourquoi est-ce important ?

 La Convention sur la diversité biologique a vu le jour le 22 mai 1992. Elle a été ouverte à la signature le 5 juin 1992, lors de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement, le « Sommet de la Terre » de Rio.

 La CDB est entrée par la suite dans une phase de travail et d’administration, réunissant rapidement un certain nombre de personnes et de parties. À ce jour, il y a 196 Parties à la Convention, dont l'objectif est la conservation de la biodiversité, son utilisation durable et une distribution juste et équitable de tous les avantages que les êtres humains peuvent tirer de la nature.

 La Conférence des Parties est la partie qui gouverne la Convention. Trois organes différents se réunissent régulièrement à cette fin. Ces parties sont l'Organe subsidiaire chargé de fournir des avis scientifiques, techniques et technologiques (SBSTTA), le Groupe de travail sur l'article 8 (j) (savoirs traditionnels) et les dispositions qui s'y rattachent, ainsi que l'Organe subsidiaire chargé de la mise en œuvre (SBI).

 Au fil des ans, la CDB a été à l’origine de nombreux tournants pour la protection de la biodiversité. Certaines des plus belles réalisations comprennent :

  • Le mandat de Jakarta sur la diversité biologique marine et côtière (COP 2, novembre 1995, Jakarta, Indonésie) ;
  • La stratégie de mobilisation des ressources, des critères scientifiques et des orientations pour les zones marines ayant besoin de protection (CdP 9, mai 2008, Bonn, Allemagne) ;
  • Le plan stratégique pour la diversité biologique 2011-2020, y compris les objectifs d'Aichi, et une décision sur les activités et les indicateurs relatifs à la mise en œuvre de la stratégie de mobilisation des ressources (CdP 10, octobre 2010, Nagoya, Japon).

 Ce ne sont là que quelques-unes des réalisations majeures accomplies au fil des ans dans le cadre de la CDB et la COP. C’est un organe qui a pour objectif de faire reculer la guerre contre les dommages irréparables à la biodiversité.

 

Aperçu sur les conclusions de la CDB COP 14

 Processus préparatoire pour l'après-2020 au titre de la Convention : la Conférence a mis en place un Groupe de travail intersessions à composition non limitée (GTCNL) sur le cadre mondial pour la biodiversité après 2020.

 Aménagement du territoire, zones protégées et autres mesures de conservation efficaces basées sur la surface (AMEC): les délégués ont souligné le manque de ressources humaines, financières et administratives adéquates, qui ralentit les progrès en matière d’intégration dans les Aires protégées. Dans la décision (UNEP/CBD/COP/14/L.19), la CdP encourage les Parties à appliquer les directives facultatives sur l’intégration des zones protégées et les AMEC dans des paysages terrestres et marins plus vastes et l’intégration transversale dans tous les secteurs, afin de contribuer, entre autres, aux ODD.

 Déchets marins et bruits sous-marins : Dans la décision (UNEP/CBD/COP/14/L.24), la CdP exhorte les Parties à redoubler d’efforts pour: 

  • Éviter, minimiser et atténuer les effets des débris marins, en particulier de la pollution par les plastiques, sur la biodiversité et les habitats marins et côtiers; 
  • Examiner les impacts potentiels de l’exploitation minière des fonds marins sur la biodiversité marine; et 
  • Protéger la biodiversité dans les zones d’eau froide.

 Changement climatique et l'approche par écosystème : dans (CBD/COP/14/L.23), la CdP se dit profondément préoccupée par le non maintien de la hausse de la température de la planète à moins 2 ° C et souligne l’importance de préserver l’intégrité des écosystèmes.

Les lignes directrices facultatives pour la conception et l’application effective des approches écosystémiques d’adaptation aux changements climatiques et de réduction des risques de catastrophe ont été adoptées. Ces lignes directrices visent à être utilisées comme cadre de planification et de mise en œuvre des approches écosystémiques d’adaptation aux changements climatiques et de réduction des risques de catastrophe.

 

Actions sur le document

published on 2019/07/01 12:15:00 GMT+0 Dernière modification 2019-07-24T09:45:19+00:00