MEDNEWS 01/2020
Par Gaetano Leone, Coordonnateur du PNUE/PAM – Secrétariat de la Convention de Barcelone
La Déclaration ministérielle de Naples pourrait-elle ouvrir la voie à une nouvelle donne environnementale pour la Méditerranée ?
Les mots comptent, surtout lorsqu'ils sont consignés dans un document officiel d’une réunion intergouvernementale rassemblant ministres et hauts fonctionnaires de 21 pays méditerranéens et de l'Union européenne.
La vingt-et-unième réunion des Parties contractantes (COP 21) à la Convention de Barcelone et à ses protocoles a adopté une série de décisions visant à soulager les écosystèmes méditerranéens sujets à de fortes pressions émanant de la quête non durable de croissance et du changement climatique.
Négocier et adopter des décisions relèvent d’un processus ambitieux en soi, mais les Parties contractantes sont allées plus loin en exprimant leur préoccupation face aux tendances de dégradation environnementales de plus en plus visibles en Méditerranée et en affirmant leur engagement à changer la donne.
Lorsque le texte de la Déclaration ministérielle de Naples a été soumis à examen et adoption, un consensus remarquable a régné dans l’enceinte de Castel dell’ Ovo, l’imposant château médiéval en bordure de mer qui a accueilli les travaux de la COP 21. Le langage vigoureux de la Déclaration dénote une forte détermination de la part des Parties contractantes à traiter le mal qui accable Mare Nostrum.
En sus des 14 décisions adoptées à la COP 21, parmi lesquelles figure une proposition inédite d'une feuille de route pour la désignation éventuelle de la Méditerranée comme zone de contrôle des émissions d'oxydes de soufre, la Déclaration ministérielle de Naples vient apporter un appui renouvelé au mandat du Plan d'action la Méditerranée du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE/PAM), notamment en ce qui concerne le bon état écologique et le développement durable de la région.
« Nous nous engageons à prendre des mesures concrètes pour améliorer le niveau de sauvegarde de la mer Méditerranée, y compris sa région côtière, et son bon état écologique, en tant que lieu de paix, de dialogue et de solidarité, en tant que pont entre les civilisations et en tant que modèle de protection de l'environnement dans le contexte du développement durable et de la coopération multilatérale, au profit des générations présentes et futures », affirment les Parties contractantes à la Convention de Barcelone dans la Déclaration.
Le texte décrit 2020 comme un « tournant décisif pour la conservation et la gestion durable de la mer et des côtes méditerranéennes » et souligne la « nécessité d'un changement systémique soutenu par des stratégies, politiques et comportements prospectifs et innovants ».
Notant l'importance des quatre domaines d'action prioritaires identifiés à la COP 21, à savoir les déchets marins, la biodiversité et les aires marines protégées, l'économie bleue et le changement climatique, les Parties contractantes conviennent dans la Déclaration de les intégrer dans la Stratégie à moyen terme 2022-2027 du système PNUE/PAM–Convention de Barcelone.
Mais la Déclaration va bien au-delà d’une simple expression d'intention. En appelant à la mise en œuvre effective du Plan régional de gestion des déchets marins en Méditerranée (dans le cadre de l'article 15 du Protocole sur les sources de pollution telluriques) et en soulignant l'urgence de prévenir et de réduire considérablement les fuites de plastique en mer Méditerranée d'ici 2025, elle identifie des pistes d’action. En outre, le texte comprend un objectif assorti d’une échéance : atteindre au moins 10% de couverture de la région méditerranéenne par des aires marines protégées d'ici fin 2020.
La communauté des parties prenantes complétant et soutenant le travail du système PNUE/PAM–Convention de Barcelone doit saisir ce moment d'engagement politique élevé pour exiger des progrès plus rapides sur tous les fronts, notamment en ce qui concerne l'application des instruments juridiquement contraignants existants. Il arrive par exemple qu’un protocole n’entre pas en vigueur parce qu’une seule ratification fait défaut.
Les partenaires du PNUE/PAM au sein de la société civile méditerranéenne dynamique ont un rôle important à jouer pour transformer les engagements en actions. La sensibilisation du public et le regard attentif des médias peuvent maintenir l’enthousiasme.
En 2020, appelée « super année » pour la biodiversité et pour les océans, le Plan d'action pour la Méditerranée aura besoin de tout le soutien qu'il pourra obtenir. Le cadre juridique complet offert par la Convention de Barcelone et ses protocoles doit se traduire en action sur le terrain.
L'investissement qui doit être fait dans l'adaptation au changement climatique offre des opportunités pour des voies de croissance plus durables et résilientes. Il sera également crucial de libérer le potentiel de l'économie bleue sans peser davantage sur les écosystèmes méditerranéens. Faisons de la Déclaration ministérielle de Naples un manifeste pour une nouvelle donne pour la mer Méditerranée et son littoral.
ATELIER RÉGIONAL SUR LA CONTRIBUTION DE LA MÉDITERRANÉE À LA DÉCENNIE DES NATIONS UNIES SUR LA SCIENCE DES OCÉANS POUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE
Les 21 et 23 janvier 2020, le Plan d'action pour la Méditerranée du Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE / PAM) s'est associé à la Commission océanographique intergouvernementale (COI-UNESCO), à la Commission océanographique ...
Les 21 et 23 janvier 2020, le Plan d'action pour la Méditerranée du Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE / PAM) s'est associé à la Commission océanographique intergouvernementale (COI-UNESCO), à la Commission océanographique italienne, à la Commission européenne et à la Commission scientifique méditerranéenne pour organiser une atelier dédié à la mer Méditerranée et ses côtes dans le cadre des préparatifs de la Décennie des Nations Unies des sciences océaniques pour le développement durable (2021-2030).
S'appuyant sur les résultats de la première réunion de planification mondiale tenue du 13 au 15 mai 2019 à Copenhague, au Danemark, l'atelier intitulé «La mer Méditerranée dont nous avons besoin pour l'avenir que nous voulons» a eu lieu dans les locaux du bureau COI-UNESCO à Venise, Italie .
En offrant un forum pour mobiliser les Parties prenantes et pour identifier des partenariats et des mesures concrètes afin d'atteindre les objectifs de la Décennie, l'atelier a permis d'articuler la perspective méditerranéenne conformément à l'approche régionale préconisée par le PNUE / PAM - l'un des principaux acteurs dans le domaine des sciences océaniques dans la région méditerranéenne.
Le Coordinateur du Secrétariat de la Convention de Barcelone du PNUE / PAM, Gaetano Leone, a déclaré à l'ouverture de l'atelier que: "Compte tenu des principales conclusions du Rapport mondial sur les sciences océaniques, la préparation du Plan de mise en œuvre de la Décennie offre la possibilité d'établir de nouvelles modalités de coopération et de partenariat pour faciliter l'accès aux données, à l'équipement et au transfert de savoir-faire".
Dans sa déclaration, M. Leone a exposé les idées et les activités de partenariat que la délégation du PNUE / PAM, y compris les représentants du MEDPOL, du CAR / ASP, du Plan Bleu, du CAR / PAP et du CAR / INFO, a présenté au sein des six groupes de travail de l'atelier couvrant les résultats sociétaux de la Décennie des Océans des Nations Unies*. Le Coordinateur a également noté la participation de représentants des Parties contractantes à la Convention de Barcelone - aussi bien des communautés politiques et scientifiques - que le PNUE / PAM a invités à l'atelier.
Dans leurs délibérations, les participants se sont concentrés sur un ensemble de priorités thématiques méditerranéennes, notamment combler les lacunes en matière de connaissances et de technologies pour libérer le potentiel de la Méditerranée; consolider la position méditerranéenne en tant qu'espace d'innovation, de protection de l'environnement et de développement durable; améliorer les possibilités de coopération en mettant l'accent sur le renforcement des capacités et en mobilisant un leadership efficace pour une bonne gouvernance environnementale.
Les participants ont également abordé la mise en œuvre du programme intégré de surveillance et d'évaluation (IMAP), qui a été adopté en 2016 par les Parties contractantes à la Convention de Barcelone dans le but de produire une analyse quantitative intégrée de l'état du milieu marin et côtier sur la base de données communes, d'indicateurs régionaux, de cibles et de descriptions du bon état écologique.
- Leone a noté que: «la Décennie doit aller au-delà du développement des capacités scientifiques, en créant une nouvelle prise de conscience au niveau des politiques et de la société civile, en identifiant des financements alternatifs et en intensifiant la collaboration internationale. La Décennie doit également être un moyen de récolter des idées innovantes pour une meilleure compréhension de l'ensemble du système océanique. Par conséquent, l'utilisation efficace de réalisations sans précédent dans le domaine de la science et de la technologie est indispensable pour garantir que les demandes croissantes de développement et un océan sain coexistent en harmonie ».
La Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable a été proclamée par l'Assemblée générale pour poursuivre deux objectifs primordiaux: fournir les connaissances scientifiques, les infrastructures, et les partenariats nécessaires au développement durable de l'océan, fournir des informations, des données, et des informations océaniques pour informer les politiques, pour un océan qui fonctionne bien en soutien à tous les objectifs de développement durable du Programme 2030.
La durabilité avait une place importante dans l'agenda de la 21ème Réunion des Parties contractantes à la Convention de Barcelone et ses Protocoles (COP 21). Les Parties contractantes ont adopté la Déclaration ministérielle de Naples appelant à des mesures audacieuses pour protéger les écosystèmes méditerranéens, notamment par le renforcement d'une interface régionale science-politique permettant l'articulation de politiques de développement durable fondées sur des preuves.
- Résultats sociétaux de la Décennie des Océans des Nations Unies ;
- Un océan propre où les sources de pollution sont identifiées, quantifiées et réduites et où les polluants sont retirés de l’océan;
- Un océan sain et résilient où les écosystèmes marins sont cartographiés et protégés, de multiples impacts, y compris le changement climatique, sont mesurés et réduits, et la fourniture de services écosystémiques océaniques est maintenue;
- Un océan prédit où la société a la capacité de comprendre les conditions océaniques actuelles et futures, de prévoir leur changement et leur impact sur le bien-être humain et les moyens de subsistance;
- Un océan sûr où les communautés humaines sont protégées des risques océaniques et où la sécurité des opérations en mer et sur la côte est assurée;
- Un océan exploité de façon durable et productif assurant l’approvisionnement alimentaire et d’autres moyens de subsistance ;
- Un océan transparent et accessible où tous les pays, les parties prenantes et les citoyens ont accès aux données et à l’information océaniques, aux technologies et à la capacité de faciliter leurs décisions.
UN SÉMINAIRE SUR LES AIRES MARINES PARTICULIÈREMENT SENSIBLES MET EN ÉVIDENCE DES OPPORTUNITÉS SUPPLÉMENTAIRES POUR LA CONSERVATION DE LA BIODIVERSITÉ EN MÉDITERRANÉE
Tatjana Hema, coordinatrice adjointe du PNUE / PAM, et M. Khalil Attia, directeur du CAR / ASP, ont participé au séminaire méditerranéen sur les zones maritimes particulièrement sensibles qui s'est tenu à Tirana, en Albanie, le 12 décembre 2019.
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Tatjana Hema, coordinatrice adjointe du PNUE / PAM, et M. Khalil Attia, directeur du CAR / ASP, ont participé au séminaire méditerranéen sur les zones maritimes particulièrement sensibles qui s'est tenu à Tirana, en Albanie, le 12 décembre 2019.
Le séminaire, qui a été ouvert par S.E. M. Blendi Klosi, Ministre du tourisme et de l'environnement d'Albanie, a fourni aux représentants des Parties contractantes à la Convention de Barcelone et à ses Protocoles des informations et la possibilité d'entreprendre une discussion approfondie sur la procédure de désignation des zones maritimes particulièrement sensibles (PSSA), y compris les critères et les aspects juridiques conformément aux directives de l'OMI.
Se référant aux travaux entrepris par le PNUE / PAM pour établir des Aires Spécialement Protégées d'Importance Méditerranéenne (ASPIM), des Aires Marines Protégées et d'autres mesures de gestion par zone en Méditerranée, la Coordinatrice adjointe Tatjana Hema a souligné «la nécessité d'envisager, à l'occasion, de les compléter par des mesures concernant les routes de navigation maritime et d'autres mesures. » Mme Hema a également déclaré que la réunion a permis de mieux comprendre les opportunités offertes par les outils de la PSSA et les directives connexes de l'OMI.
Les meilleures pratiques partagées par les participants d'autres régions ont été complétées par une formation sur les questions liées à la PSSA et aux réglementations et directives respectives de l'OMI. Le séminaire a été suivi d'une formation sur la planification de l'espace marin pour l'équipe d'Albanie impliquée dans le projet adriatique du FEM.
Selon Mme Hema, la recherche d'opportunités supplémentaires pour la conservation de la biodiversité en Méditerranée trouve sa justification dans l'état alarmant des écosystèmes de la région. Le Rapport sur l'état de l'environnement et du développement (SoED 2019), une publication majeure qui sera lancée en 2020 et qui a été préparé sous la coordination du Plan Bleu - le Centre d'activités régionales PNUE / PAM basé en France, souligne le fait que la mer Méditerranée est l'hôte des voies de navigation les plus fréquentées au monde et est la deuxième région de croisière la plus fréquentée au monde après les Caraïbes avec 15,8% du déploiement de la flotte de croisière mondiale en 2017.
Le premier rapport d'évaluation scientifique sur le changement climatique et environnemental en Méditerranée réalisé par le réseau d'experts méditerranéens sur le changement climatique et environnemental (MedECC), 34% des espèces de poissons sont perdues à cause de la surpêche. Selon le CAR / ASP, le Centre d'activités régionales PNUE / PAM spécialisé dans la protection de la biodiversité, seulement 10% des Aires Marines Protégées (AMP) sont gérées conformément aux normes requises. L'objectif 14.5 de l'Objectif de développement durable 14 consacré aux Océan - «Conserver au moins 10% des zones marines et côtières d'ici 2020» - n'a pas été atteint dans la région méditerranéenne.
Cet état de fait difficile illustre l'importance de l'engagement discuté à Tirana, où les représentants des Parties contractantes à la Convention de Barcelone ont débattu des aspects pratiques liés à la désignation éventuelle de PSSA en Méditerranée. Le séminaire en Albanie fait partie des activités du PNUE / PAM financées par le Ministère italien pour l'Environnement, la Terre et la Mer (IMELS) et visant à soutenir l'identification et la planification des mesures relatives à la planification de l'espace marin.
Compte tenu de la multitude de problèmes techniques impliqués, plusieurs Centres d'activités régionales PNUE / PAM, à savoir le CAR / ASP, le REMPEC et le CAR / PAP, travaillent ensemble sous la direction de l'Unité de Coordination pour consolider les efforts des Parties contractantes en matière de mesures de conservation par zone pour la protection d'espèces et d'habitats et de gestion durable de ressources marines et côtières en Méditerranée.
Le programme de travail du PNUE / PAM pour la période biennale 2020-2021 adopté à la COP21 (Naples, Italie, 2-5 décembre 2019) comprend la rédaction d'un document stratégique post 2020 sur les Aires Marines Protégées et d'autres mesures efficaces de conservation par zone en Méditerranée, conformément au cadre mondial de la biodiversité de l'UNCBD pour l'après-2020. En outre, les Parties contractantes à la Convention de Barcelone et ses Protocoles ont adopté une stratégie actualisée pour la conservation du phoque moine emblématique et des plans actualisés pour la conservation des requins, des raies et autres poissons cartilagineux. En outre, quatre nouveaux sites ont été désignés comme zones spécialement protégées d'importance méditerranéenne (ASPIM) en France, en Italie, en Slovénie et en Espagne.
LE TRAVAIL SUR LES ASPIM PREND DE L'AMPLEUR EN CETTE SUPER ANNÉE POUR LA NATURE ET LA BIODIVERSITÉ
Une ASPIM, ou Aire Spécialement Protégée d’Importance Méditerranéenne, est une zone marine se trouvant près des côtes ou en haute mer, et qui bénéficie de mesures de gestions particulières pour la conservation de la biodiversité. Une des ...
Une ASPIM, ou Aire Spécialement Protégée d’Importance Méditerranéenne, est une zone marine se trouvant près des côtes ou en haute mer, et qui bénéficie de mesures de gestions particulières pour la conservation de la biodiversité. Une des caractéristiques clés d’une ASPIM est qu’elle renferme des écosystèmes spécifiques à la région méditerranéenne ou alors des habitats d’espèces menacées d’extinction. Elle peut aussi présenter un intérêt particulier sur les plans scientifique, esthétique, culturel ou éducatif.
Lors de la COP21 de la Convention de Barcelone, 4 nouveaux sites ont été inclus sur la Liste des ASPIM, à savoir la réserve naturelle marine de Cerbère-Banyuls (France), l’aire marine protégée des îles Egadi (Italie), le parc paysager de Strunjan (Slovénie) et le Corridor de migration des cétacés en Méditerranée (Espagne). Avec ces nouvelles déclarations, le nombre de sites inscrits sur la Liste passe à 39.
Avec l’appui du Ministère italien de l'Environnement, du Territoire et de la Mer, le SPA/RAC a mis en place un programme de jumelage des ASPIM, pour encourager les échanges entre ASPIM et promouvoir les bonnes pratiques de gestion. Jusque-là, 8 ASPIM de 5 pays méditerranéens (Albanie, Algérie, Italie, Slovénie et Tunisie) ont pu en bénéficier.
Durant les 12 mois d’exécution du programme, huit visites d’échanges ont été organisées pour partager les activités de gestion et de suivi entre les ASPIM jumelles, des formations sur la planification selon la méthode ISEA* ont été assurées pour 16 gestionnaires d’AMP et ASPIM, quatre plans de gestion selon la méthode ISEA ont été élaborés et adoptés par les autorités concernées. La planification centrale de l'ISEA est l'outil mis en place par le ministère italien de l'environnement pour la coordination des activités menées par le réseau national des AMP. Il se base sur un modèle conceptuel graphique qui permet une compréhension visuelle de la gouvernance de l’aire protégée, avec une identification facile des valeurs écologiques du site, des menaces, ainsi que des stratégies et actions développées par l'organisme de gestion pour atteindre ses objectifs.
Il y a eu également la mise en place d’initiatives pour encourager le processus participatif dans la gestion des ASPIM. En Tunisie par exemple, il y a eu la définition de nouvelles limites et d’un nouveau zonage de l’ASPIM des Kneiss. En Algérie, une charte de pêche autour de l’ASPIM des îles Habibas a été produite. En Slovénie, il y a eu l’implication des pêcheurs dans le monitoring de l’ASPIM de Strunjan et en Albanie, l’activité a porté sur une meilleure durabilité des balades en mer opérées par des bateliers locaux au niveau de l’ASPIM de Karaburun Sazan. En outre, un appel à petits projets a été lancé par le SPA/RAC, avec pour objectif principal d'impliquer la société civile locale dans la gestion des ASPIM. Ces petits projets portaient sur le développement d’activités socio-économiques durables et le monitoring au sein des ASPIM.
Par ailleurs, une « plateforme collaborative » a été créée et présentée pour la première fois à Brindisien Italie, les 28 et 29 janvier 2020 aux gestionnaires d’ASPIM, points focaux ASP/DB, et représentants du ministère italien de l'environnement. Cette plateforme centralise les données sur les ASPIM tout en permettant aux gestionnaires d’échanger via un forum de discussion.
Toutes ces initiatives ont pour but de valoriser la Liste des ASPIM et présenter le label comme un gage d’excellence en matière de gestion des aires protégées en Méditerranée. Durant cette biennie 2020-2021, le SPA/RAC travaillera davantage sur cet aspect en développant un concept pour célébrer les ASPIM en Méditerranée, et explorera les opportunités pour poursuivre les jumelages entre ASPIM.
ECONOMIE BLEUE : UNE NOUVELLE FRONTIERE POUR LA CROISSANCE ET UNE MEDITERRANEE SAINE
Les principales activités économiques en Méditerranée dépendent de ses ressources marines et maritimes : activités touristiques et récréatives ; pêche et aquaculture ; transport maritime civil et militaire et activités portuaires ; bio-prospection ...
Les principales activités économiques en Méditerranée dépendent de ses ressources marines et maritimes : activités touristiques et récréatives ; pêche et aquaculture ; transport maritime civil et militaire et activités portuaires ; bio-prospection ou exploitation des ressources biologiques ; exploitation des sources d'énergie. Avec 46 000 km de côtes et des ressources marines uniques (y compris en haute mer), la région méditerranéenne accueille une économie bleue dont la valeur totale est estimée à 5 600 milliards de dollars et génère une valeur économique annuelle de 450 milliards de dollars.
Ces activités économiques constituent des menaces particulières pour la santé de la mer Méditerranée, notamment : i) l'acidification, l'augmentation de la température et du niveau de la mer, les changements de courants, les pertes de ressources et d'habitats en biodiversité, ii) la pollution et iii) la surpêche et d'autres problèmes de durabilité et d'efficacité des ressources.
Dans ce contexte, une économie bleue durable et inclusive est d'autant plus nécessaire, avec des caractéristiques circulaires peu polluantes, économes en ressources. Une économie bleue durable et inclusive peut apporter une contribution positive au développement de la région méditerranéenne.
L'économie bleue est un pilier majeur des travaux du Plan Bleu, en particulier à travers les projets de la Communauté de la croissance bleueet de la Communauté du tourisme durable. En janvier, le Plan Bleu a publié le rapport “Blue economy in the Mediterranean: Case studies, lessons and perspectives” et a participé en février aux deux événements suivants : la Première Assemblée annuelle de la Communauté de la croissance bleue(Montpellier, France, 4-5 février 2020), et Euromaritime, le salon euroméditerranéen de la croissance bleue(Marseille, France, 4-6 February 2020).
FONDS BLUEINVEST
La Commission européenne s'associe au Fonds européen d'investissement, qui fait partie du Groupe Banque européenne d'investissement (BEI), ont lancé un fonds de placement doté de 75 millions d'euros en faveur de l'économie bleue. Le Fonds BlueInvest ...
La Commission européenne s'associe au Fonds européen d'investissement, qui fait partie du Groupe Banque européenne d'investissement (BEI), ont lancé un fonds de placement doté de 75 millions d'euros en faveur de l'économie bleue. Le Fonds BlueInvest sera géré par le Fonds européen d'investissement et fournira des financements à des fonds de placement sous-jacents qui visent et soutiennent stratégiquement l'économie bleue innovante. Ce secteur peut en effet jouer un rôle important dans le processus de transformation vers une économie neutre en carbone d'ici 2050, ambition posée dans le Pacte vert pour l'Europe. Le nouveau programme bénéficie du soutien du Fonds européen pour les investissements stratégiques (EFSI), qui constitue le pilier financier du plan d'investissement pour l'Europe.
L'économie bleue désigne les activités économiques liées aux océans, aux mers et aux côtes. Elle englobe toutes les entreprises qui produisent des biens ou des services contribuant à l'économie maritime, qu'elles opèrent dans le milieu marin ou à terre. L'économie bleue comprend bon nombre d'initiatives et d'entreprises prometteuses en phase de démarrage qui, dans bien des cas, sont issues de programmes de R&D financés par l'Union européenne. Ces entreprises mettent au point des solutions en rapport avec les énergies renouvelables, les produits de la mer durables, la biotechnologie bleue, l'informatique maritime, et bien davantage encore.
Le Fonds du nouveau programme est complété par la plateforme BlueInvestde la Commission européenne, qui vise à stimuler la propension à investir des entreprises en phase de démarrage, des PME et des entreprises en expansion, ainsi qu'à faciliter leur accès aux financements. Par l'intermédiaire du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche, la Commission finance également un programme de subventions doté de 40 millions d'euros supplémentaires, destiné à aider les PME de l'économie bleue à développer et à commercialiser de nouveaux produits, technologies et services innovants et durables.
RÉITÉRER LE RÔLE DES PARLEMENTAIRES ET DES PARTIES PRENANTES DANS L'ANCRAGE DE LA DURABILITÉ EN MÉDITERRANÉE
La coordinatrice adjointe du Secrétariat de la Convention de Barcelone du PNUE / PAM, Tatjana Hema, a participé à la 14ème réunion du Cercle des parlementaires méditerranéens pour le développement durable (COMPSUD) le 17 décembre 2019 à Rabat, au ...
La coordinatrice adjointe du Secrétariat de la Convention de Barcelone du PNUE / PAM, Tatjana Hema, a participé à la 14ème réunion du Cercle des parlementaires méditerranéens pour le développement durable (COMPSUD) le 17 décembre 2019 à Rabat, au Maroc. Il a été décidé lors de la réunion, organisée par le Parlement du Royaume du Maroc, de lancer une «Décennie du développement durable en Méditerranée» et un certain nombre d'actions prioritaires connexes.
Inauguré en 2002, COMPSUD est une initiative du Bureau méditerranéen d'information pour l'environnement, la culture et le développement durable (MIO-ECSDE) - partenaire du PNUE / PAM - et du Partenariat mondial pour l'eau - Méditerranée (GWP Med). Il vise à promouvoir le rôle des parlementaires des pays méditerranéens de l'UE et des pays tiers dans l'ancrage du développement durable. COMPSUD est membre du Comité de pilotage de la CMDD depuis 2017.
Mme Hema a salué l'engagement du Royaume du Maroc en faveur du développement durable et de la mise en œuvre de la Convention de Barcelone et ses Protocoles, et a rappelé les piliers institutionnels, réglementaires et de mise en œuvre sur lesquels repose le mandat du PNUE / PAM-Convention de Barcelone.
Se référant au mandat du PAM, Mme Hema a souligné l'interaction entre l'environnement marin et côtier et les questions de développement connexes dans la région. Elle a noté que la Stratégie méditerranéenne pour le développement durable et d'autres documents stratégiques du PAM soutiennent la rationalisation de l'agenda mondial pour le développement durable, notamment le Programme 2030 et les 17 objectifs de développement durable, aux niveaux régional, sous-régional, national et local.
Mme Hema a partagé avec les participants les principales conclusions du rapport du Centre PLAN BLEU du PNUE / PAM sur l'état de l'environnement et du développement (SoED 2019), qui sera publié en 2020. Le rapport identifie les principaux moteurs économiques de la région et les impacts attendus sur l'environnement marin et côtier en Méditerranée qui «appellent à des réponses communes, systémiques, innovantes, rentables, inclusives, participatives et complémentaires».
Mme Hema a également souligné les résultats de la 21ème Réunion des Parties contractantes à la Convention de Barcelone, y compris la Déclaration ministérielle de Naples, qui a engagé les Parties à prendre des mesures concrètes pour renforcer la sauvegarde de la mer Méditerranée. Elle a qualifié la COP21 de «COP de délivrance et de "succès ».
La Déclaration de Naples n'est pas seulement un document politique, a déclaré Mme Hema, mais «un manifeste qui met les pays sur la bonne voie pour relever les défis communs». Elle a souligné que «les parlementaires, en tant que décideurs nationaux, ont un rôle important à jouer dans la promotion de politiques nationales de haut niveau considérant la protection de l'environnement comme un droit et un devoir pour tous, et comme les messagers des voix des peuples méditerranéens». Elle a conclu en invitant les participants à la réunion à s'approprier la Déclaration ministérielle de Naples.
LE SCP / RAC A FOURNI UN SOUTIEN PERSONNALISÉ À CINQ PAYS MÉDITERRANÉENS DANS LA LUTTE CONTRE LES ARTICLES EN PLASTIQUE À USAGE UNIQUE
Le SCP/RAC a fourni une assistance technique aux gouvernements tunisien, égyptien et libanais pour la suppression progressive des sacs en plastique à usage unique, ainsi qu'au Maroc et en Algérie pour la mise en œuvre de la responsabilité élargie ...
Le SCP/RAC a fourni une assistance technique aux gouvernements tunisien, égyptien et libanais pour la suppression progressive des sacs en plastique à usage unique, ainsi qu'au Maroc et en Algérie pour la mise en œuvre de la responsabilité élargie des producteurs en matière d'emballage plastique.
- Quatre événements nationaux ont été organisés pour expliquer et enrichir les résultats, ainsi que pour obtenir un engagement pour les prochaines étapes de la mise en œuvre.
- Ces travaux ont permis aux pays de s'acquitter de leurs obligations dans la mise en œuvre du Plan régional de la Convention de Barcelone sur la gestion des déchets marins en Méditerranée.
- Les activités s'inscrivent dans le cadre du projet Marine Litter Med, financé par l'UE.
SCP / RAC a travaillé au cours des 3 dernières années pour fournir un soutien aux pays tiers dans la mise en œuvre de mesures contre les déchets marins, en particulier pour les sacs en plastique à usage unique et les emballages d'aliments et de boissons grâce à la responsabilité élargie des producteurs (EPR). Au cours d'une phase de consultation, la Tunisie, l'Égypte, le Liban, le Maroc et l'Algérie ont exprimé leur volonté de recevoir le soutien du SCP / RAC.
Changement climatique
Changement climatique
Se réchauffant 20 % plus vite que le reste du monde, la région méditerranéenne est reconnue comme un point chaud du changement climatique. Sans politiques d'atténuation fortes, l'augmentation de la température régionale ...
Changement climatique
Se réchauffant 20 % plus vite que le reste du monde, la région méditerranéenne est reconnue comme un point chaud du changement climatique. Sans politiques d'atténuation fortes, l'augmentation de la température régionale atteindra 2,2 °C en 2040, dépassant probablement 3,8 °C dans certaines parties de la région en 2100.
Températures record, sécheresses plus sévères, inondations et autres événements extrêmes, élévation du niveau de la mer, acidification des océans et déclin de la biodiversité exacerbent les problèmes environnementaux existants dans le bassin méditerranéen causés par la combinaison de changements dans l'utilisation des terres, la pollution et la surexploitation des ressources naturelles.
Ce changement climatique entraîne des risques importants pour les écosystèmes méditerranéens (forêts, zones humides, écosystèmes côtiers et marins) qui fournissent de nombreux services, dont la sécurité et le bien-être humains.
La disponibilité de l'eau douce dans la région méditerranéenne devrait connaître l'une des baisses les plus importantes au monde. La population méditerranéenne classée «pauvre en eau» devrait passer de 180 millions de personnes en 2013 à plus de 250 millions en 20 ans.
D'importants secteurs méditerranéens, notamment le tourisme, l'aquaculture, la pêche et la foresterie, subissent déjà les effets du changement climatique. D'ici 2050, les villes de la Méditerranée représenteront la moitié des 20 villes mondiales subissant la plus forte augmentation de dommages annuels moyens.
Toutes ces questions cruciales seront développées dans le 1er rapport d'évaluation scientifique sur le changement climatique et environnemental en Méditerranée qui sera bientôt publié par le Réseau d'experts méditerranéens sur le changement climatique et environnemental (MedECC). Le Plan Bleu, qui accompagne MedECC avec le soutien du Plan d'action pour la Méditerranée (PAM) et du Gouvernement princier de la Principauté de Monaco depuis 2016, héberge le secrétariat scientifique de MedECC depuis mai 2018.
Recommandations politiques élaborées par la communauté méditerranéenne du tourisme durable
La Communauté MED du tourisme durable, dont le Plan Bleu est partenaire, rassemble 18 projets de tourisme durable financés par le programme Interreg MED. Il s’agit d’un partenariat transnational, visant à progresser vers un tourisme côtier et ...
La Communauté MED du tourisme durable, dont le Plan Bleu est partenaire, rassemble 18 projets de tourisme durable financés par le programme Interreg MED. Il s’agit d’un partenariat transnational, visant à progresser vers un tourisme côtier et maritime durable en s’alimentant des résultats et des enseignements tirés de chaque projet. La Communauté a identifié dans ses Recommandations politiques, les quatre domaines d’action les plus urgents pour progresser vers un tourisme côtier et maritime durable en Méditerranée : 1) Surveiller la durabilité : où se situe le déficit de connaissances dans l’élaboration des politiques touristiques ? Quelle est la meilleure façon de combler les lacunes en termes de données touristiques ? 2) Réduire les impacts environnementaux, culturels et sociaux du tourisme en Méditerranée. 3) Garantir une croissance économique durable et responsable et la prospérité de la Méditerranée grâce au tourisme. Quelle est la meilleure façon d’aborder la complexité du secteur touristique, en tenant compte des acteurs locaux, des décideurs et des consommateurs ? 4) Mettre en place des mécanismes de gouvernance qui orientent la grande diversité des parties prenantes vers un tourisme plus durable et plus responsable.
INTERDICTION DU SAC EN PLASTIQUE À USAGE UNIQUE INTRODUIT EN TUNISIE AVEC LE SOUTIEN DU PNUE / MAP
Le PNUE / PAM a joué un rôle déterminant dans l'introduction d'une interdiction des sacs en plastique à usage unique en Tunisie.
L'interdiction, entrée en vigueur le 1er mars 2020 pour les supermarchés en vertu du décret n ° 32 du 16 janvier 2020, ...
Le PNUE / PAM a joué un rôle déterminant dans l'introduction d'une interdiction des sacs en plastique à usage unique en Tunisie.
L'interdiction, entrée en vigueur le 1er mars 2020 pour les supermarchés en vertu du décret n ° 32 du 16 janvier 2020, interdit la fabrication, l'importation et l'utilisation de sacs plastiques conventionnels à usage unique .
Les sacs en plastique compostables et réutilisables seront toujours autorisés sur le marché comme alternative, à condition qu'ils portent un marquage spécifique. Une interdiction globale sera étendue à tous les producteurs et fournisseurs de sacs en plastique d'ici le 1er janvier 2021.
Les institutions tunisiennes partenaires ont reçu un soutien technique pour la préparation du projet de décret sur des aspects tels que les limitations des sacs compostables pour éviter les fuites de plastique.
Financé par l'UE et mis en œuvre par le PNUE / PAM, le projet Marine Litter MED a également soutenu l'élaboration du cadre juridique et technique requis pour l'application, notamment par la révision des normes industrielles régissant la fabrication des sacs en plastique.
Compte tenu de l'importance cruciale de l'adhésion du secteur privé, le projet s'est appuyé sur un accord volontaire qui était en place entre le gouvernement tunisien et les supermarchés et les pharmacies pour encourager un dialogue inclusif sur la portée et le contenu du décret et sur des alternatives durables pour les acteurs de l'industrie.
La réalisation du projet en Tunisie et dans d'autres pays méditerranéens a permis l'élaboration de lignes directrices pour l'élimination des sacs en plastique à usage unique en Méditerranée, récemment adoptées à la COP 21. Une plate-forme de coopération régionale a également été établie pour fournir un soutien coordonné et des conseils pour la mise en œuvre du Plan régional sur la gestion des déchets marins en Méditerranée.
La mise en œuvre du projet Marine Litter MED a englobé des contributions substantielles des processus régionaux connexes, y compris le Partenariat mondial du PNUE pour les déchets marins, la Directive-Cadre sur la stratégie marine (MSFD) de l'Union Européenne (UE), l'initiative UfM H2020 pour une Méditerranée plus propre et le programme SwitchMed.
Photo credits: SCP / RAC
Le « Manuel pour la gouvernance des zones humides côtières en Méditerranée » vient de paraître
Nous sommes heureux d'annoncer la publication du « Manuel pour la gouvernance des zones humides côtières en Méditerranée ». Ce manuelest conçu comme un guide pratique pour la gouvernance des zones humides côtières autour de la Méditerranée, qu'elles ...
Nous sommes heureux d'annoncer la publication du « Manuel pour la gouvernance des zones humides côtières en Méditerranée ». Ce manuelest conçu comme un guide pratique pour la gouvernance des zones humides côtières autour de la Méditerranée, qu'elles soient officiellement protégées en tant que sites Ramsar, par la législation nationale ou locale ou qu’elles ne bénéficient d'aucune protection formelle. Il prend en compte les principes et la pratique de la GIZC, de la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) et les outils offerts par les deux conventions pertinentes : la Convention de Ramsar sur les zones humides et la Convention de Barcelone (ONU Environnement/PAM). Le manuel contient également un lien vers des outils de planification en ligne faciles à utiliser pour aider à concevoir des modèles de gouvernance efficaces.
Le manuel a été élaboré dans le cadre de l'initiative globale du « Plan d'action pour les zones humides côtières » de la Fondation MAVA. Sa préparation a été initiée par le Centre d'activités régionales du Programme d'actions prioritaires (CAR/PAP), coordonné et publié sous sa direction. Il a été soutenu par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et la Fondation MAVA pour la nature, et a bénéficié de précieuses contributions de l’Initiative pour les zones humides méditerranéennes (MedWet), du Bureau régional de l'UICN pour l'Europe de l'Est et l'Asie centrale (UICN ECARO), du Partenariat mondial pour l'eau-Méditerranée (GWP-Med)et du Réseau des gestionnaires d'aires marines protégées en Méditerranée (MedPan).
CÉLÉBRER LA PARTICIPATION DES FEMMES À UNE MÉDITERRANÉE SAINE
Les femmes à la tête de l'entrepreneuriat écologique en Méditerranée
Sous les auspices du PNUE / PAM, les Parties contractantes à la Convention de Barcelone ont adopté en 2016 un Plan d'action pour une consommation et une production durables pour ...
Les femmes à la tête de l'entrepreneuriat écologique en Méditerranée
Sous les auspices du PNUE / PAM, les Parties contractantes à la Convention de Barcelone ont adopté en 2016 un Plan d'action pour une consommation et une production durables pour la région méditerranéenne. Le Centre d'activités régionales du PNUE / PAM pour la consommation et la production durables (SCP / RAC) fournit un soutien aux Parties contractantes dans sa mise en œuvre, notamment par le biais du programme Switchmed.
Switchmed est une initiative visant à développer les innovations sociales et éco-innovantes en Méditerranée à travers la formation d'entrepreneurs écologiques et le plaidoyer pour un cadre politique et réglementaire propice à l'innovation. Le programme est mis en œuvre grâce à une collaboration entre le PNUE / PAM - par le biais du SCP / RAC - , la Division de l'économie du PNUE et l'UE (DG NEAR).
Le programme SwitchMed encourage la participation des femmes à la vie économique en favorisant la création de nouveaux modèles d’affaires et d’emplois écologiques grâce à la formation et au soutien de femmes chefs d’entreprise, à la fourniture de services pour le développement des femmes, à des activités de mise en réseau et à la facilitation de l’accès des femmes au financement.
Les femmes représentent 38% des Switchers, une communauté d'entrepreneurs écologiques inspirants et de promoteurs du changement dans la région méditerranéenne. Conformément à une méthodologie créée par SCP / RAC, 21 femmes faisaient partie des 48 entrepreneurs écologiques sélectionnés pour bénéficier d'un cycle de mentorat et d'appui technique pour le développement de leurs entreprises.
Au Maroc, le programme SwitchMed a travaillé en étroite collaboration avec des coopératives féminines situées dans la région orientale du Maroc par le biais de l'Association du Docteur Fatiha, dans le cadre d'un projet pilote mis en œuvre pour prévenir la plupart des déchets plastiques marins les plus courant en mer Méditerranée. Tout en créant de nouveaux emplois pour de nombreuses femmes, l'association a contribué à sauvegarder le patrimoine artisanal et l'environnement en produisant et en testant différents sacs durables pour le transport .
La plate-forme Switchers a offert aux femmes entrepreneurs écologiques de toute la Méditerranée la possibilité de partager leurs histoires de changement vers une consommation et une production durables.
Au Liban, Bushra Harakeh a lancé Zoap, un fabricant florissant de savons recyclés; Aya Hoteit a créé CIVVIES, une marque de vêtements libanais respectueux de l'environnement, pour lutter contre les habitudes d'achat inutiles.
Au Maroc, Sofia Achargui a fondé Fingerprint, une entreprise innovante qui rassemble des produits de mode durables.
En France, Camille Jaillant est la directrice artistique d'Olistic Label France, qui fabrique des robes de mariée et de soirée haut de gamme avec des textiles certifiés bio.
En Tunisie, Wahiba Ben Ali est le directeur marketing d'ArtisaNature, une plateforme de vente en ligne de produits tunisiens biologiques, équitables, artisanaux ou faits main.
Les femmes au centre d'un circuit éco-touristique aux îles Kneiss en Tunisie
Le programme de jumelage des Aires Spécialement Protégées d'Importance Méditerranéenne (ASPIM) mis en œuvre par le Centre d'activités régionales du PNUE / PAM pour les Aires Spécialement Protégées (CAR / ASP) a soutenu l'Association de continuité des générations (ACG), une organisation non gouvernementale et membre du réseau des partenaires du PNUE / PAM, pour mettre en place un circuit d'écotourisme dans les îles Kneiss, une aire marine protégée au large des côtes de Sfax, à 300 km au sud de la capitale Tunis.
Le circuit a été développé en consultation avec les autorités locales et d'autres Parties prenantes. Il met en évidence le rôle des femmes dans la récolte durable de palourdes et présente des activités génératrices de revenus respectueuses de l'environnement.
Les attractions du circuit comprennent "Kib", une construction locale typique construite par des femmes avec le soutien du programme de jumelage SPAMI, et une zone où les agricultrices de la région peuvent exposer et vendre des produits locaux tels que les raisins "Khawala", l'huile d'olive, le pain traditionnel "Tabouna", et une gamme de produits artisanaux.
L'ACG a joué un rôle clé dans l'autonomisation des femmes collectionneurs dans le cadre d'un projet dirigé par la FAO. L'ONG a également travaillé avec des femmes sur la préservation de la biodiversité marine dans les îles Kneiss et lancé des projets promouvant le rôle des «femmes rurales en tant qu'actrices du développement durable dans leur région»; «permettant aux femmes de bénéficier d'une valeur agroalimentaire plus égale "et soutenir les femmes entrepreneurs du secteur de la pêche dans le quartier de Gargour, près de la ville de Sfax.
16ème réunion Inter-Secrétariat entre les secrétariats des Accords Régionaux, DG ECHO et l’AESM. 5/2/2020, Bruxelles , Belgique
Le Centre régional Méditerranéen pour l’intervention d'urgence contre la pollution marine accidentelle (REMPEC) explore les possibles synergies et coopérations dans le domaine de la prévention et de la lutte contre la pollution marine provenant des ...
Le Centre régional Méditerranéen pour l’intervention d'urgence contre la pollution marine accidentelle (REMPEC) explore les possibles synergies et coopérations dans le domaine de la prévention et de la lutte contre la pollution marine provenant des navires, avec les secrétariats des accords régionaux (Accord de Bonn, Accord de Copenhague, Accord de Lisbonne, HELCOM), la Direction Générale de la protection civile et des opérations d’aide humanitaire Européennes (DG ECHO) et Agence européenne pour la sécurité maritime (AESM), lors de la 16e Inter-Secrétariat tenue le 5 février à Bruxelles.
Parmi les sujets concrets de discussion en faveur d’une approche collaborative pour relever les défis et les objectifs communs, la réunion a abordé la création du manuel inter-régional de lutte contre les SNPD en cours d’élaboration avec la coopération de l'Accord de Bonn, de HELCOM et du REMPEC dans le cadre du projet West MOPoCofinancé par l'UE, qui fait suite aux discussions tenues lors des précédentes réunions Inter-Secrétariat.
S'appuyant sur les développements actuels entre les accords régionaux, la DG ECHO et l'AESM, la réunion a abordé et présenté les domaines potentiels de coopération et les meilleures pratiques, y compris le format de rapport de pollution, la planification et l'évaluation des exercices, l'utilisation du manuel et de outil d'évaluation de l'état de préparation aux déversements d’hydrocarbures (RETOS ™), la mise en œuvre de la feuille de route sur la possibilité de faire reconnaître la mer Méditerranée en tout ou partie comme une zone ECA de SOx, dans le cadre de la Convention de Barcelone, ainsi que la préparation de la Stratégie régionale post 2021 pour la prévention et la lutte contre la pollution marine provenant des navires.
Première assemblée annuelle de la Communauté de la croissance bleue
La Communauté de la croissance bleue dont le Plan Bleu est partenaire, a organisé à Montpellier, France, du 4 au 5 février 2020, sa première assemblée annuelle. Après trois années de mise en œuvre, le projet revient avec de nouveaux membres et vise ...
La Communauté de la croissance bleue dont le Plan Bleu est partenaire, a organisé à Montpellier, France, du 4 au 5 février 2020, sa première assemblée annuelle. Après trois années de mise en œuvre, le projet revient avec de nouveaux membres et vise à établir de nouvelles recommandations. La Communauté continuera de construire ses réflexions sur la mise en œuvre d'une économie bleue durable en Méditerranée, en renforçant ses liens avec les acteurs clés multi-niveaux des secteurs bleus et en recherchant plus d'intégration avec d'autres communautés pour obtenir des résultats transversaux afin de relever les défis communs. Durant l’évenement, les 7 recommandations politiques clés incluses dans le Policy Paper, ont été l'occasion pour la communauté élargie de BG d'explorer des applications pratiques et des perspectives dans les contextes régionaux. Un accent particulier a été mis sur les initiatives et cadres méditerranéens travaillant sur la durabilité bleue, la dimension régionale, les stratégies de spécialisation intelligente et l'intégration des résultats communautaires aux différents niveaux des acteurs politiques.
IL N'Y A PAS DE MÉDITERRANÉE SAINE SANS UNE FAUNE SAUVAGE
La Journée mondiale de la vie sauvage (3 mars) est l'occasion de battre le tambour pour la faune et la flore de la Méditerranée car elles méritent toute l'attention qu'elles peuvent obtenir. Les activités humaines non durables et la surexploitation ...
La Journée mondiale de la vie sauvage (3 mars) est l'occasion de battre le tambour pour la faune et la flore de la Méditerranée car elles méritent toute l'attention qu'elles peuvent obtenir. Les activités humaines non durables et la surexploitation des ressources naturelles ont lourdement pesé sur la biodiversité de Mare Nostrum.
Selon le rapport 2018 sur la situation mondiale des pêches et de l'aquaculture (SOFIA), publié par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), la mer Méditerranée est la plus surexploitée au monde: 62% de ses stocks de poissons sont surexploités et risque d'épuisement. Des pratiques de pêche inadéquates sont également à l'origine d'une perte tragique de la biodiversité par d'autres moyens. Les dauphins, les tortues, les phoques et les autres espèces en voie de disparition périssent lorsqu'ils sont prit au piége dans des «engins fantômes» - des équipements de pêche perdus ou jetés tels que des filets et des palangres qui peuvent mettre jusqu'à 600 ans pour se détériorer.
Les engins fantômes sont l'une des facettes du problème des déchets marins qui menacent la faune en Méditerranée. Avec 210 millions d'habitants vivant dans les zones côtières et 320 millions de touristes visitant chaque année, la pollution plastique a atteint des niveaux alarmants. On estime que plus de 80% des tortues marines sont touchées par les déchets dans certaines régions du pourtour méditerranéen.
La végétation marine n'a pas été épargnée. Les prairies de Posidonia Oceanica - également connu comme les poumons de la Méditerranée, car elle constitue l'une des plus importantes sources d'oxygène dans les eaux côtières - est en déclin. Une étude réalisée en 2015 (Telesca, L. et al.) a révélé que la régression des prairies s'élevait à environ 34% au cours des 50 dernières années en raison «des effets cumulatifs de multiples facteurs de stress locaux».
Sous les auspices du PNUE / PAM, les Parties contractantes à la Convention de Barcelone et son Protocole concernant les Aires Spécialement Protégées et la diversité biologique ont adopté plusieurs plans d'action régionaux pour sauvegarder la faune et la flore marines et côtières. Des progrès significatifs ont été accomplis dans l'élaboration d'un cadre réglementaire complet protégeant la biodiversité méditerranéenne. Le Centre d'activités régionales PNUE / PAM pour les Aires Spécialement Protégées (CAR / ASP) continue de renforcer l'ensemble collectif de connaissances et de compétences techniques disponibles pour l'action.
Des plans et stratégies d'action régionaux basés sur les meilleures connaissances scientifiques et techniques disponibles ont été élaborés pour protéger les espèces menacées et les habitats menacés. Le programme d'action stratégique pour la conservation de la diversité biologique dans la région méditerranéenne (PAS BIO) constitue le principal instrument de coopération régionale pour stopper la perte de biodiversité à Mare Nostrum.
Cette entreprise a entraîné des gains indéniables pour la faune méditerranéenne, mais les lacunes dans l'application des obligations légales contractées par les Parties contractantes en vertu de la Convention de Barcelone ont bloqué les progrès.
La 21ème Réunion des Parties contractantes à la Convention de Barcelone et ses Protocoles (COP21, Naples, 2-5 décembre 2019) a récemment adopté un lot de décisions sur la conservation de la biodiversité. Quatre nouveaux sites ont été désignés «zones spécialement protégées d'importance méditerranéenne (ASPIM)» en France, en Italie, en Slovénie et en Espagne. Sur la base des résultats d'une récente évaluation de la mise en œuvre du programme d'action stratégique pour la conservation de la diversité biologique dans la région méditerranéenne (PAS BIO), les Parties contractantes ont mis à jour les stratégies et les plans pour la conservation des espèces méditerranéennes emblématiques, y compris le phoque moine méditerranéen.
Le phoque moine de Méditerranée est l'un des mammifères marins les plus menacés au monde. La plupart des personnes vivant en Méditerranée aujourd'hui n'ont probablement jamais vu de phoque moine dans son habitat naturel. Selon Khalil Attia, Directeur du SPA / RAC: «le rétablissement du phoque moine en Méditerranée est toujours possible, mais pour que cela fonctionne, nous aurons besoin de détermination et d'engagement sans faille de la part des gouvernements".
L'extinction de ce mammifère emblématique affecterait fortement les efforts de conservation. Le Coordinateur du Secrétariat de la Convention de Barcelone du PNUE / PAM, Gaetano Leone, a déclaré que: «Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser partir le phoque moine. Le symbolisme d'un tel événement irait au-delà du groupe d'espèces lui-même pour jeter un sombre nuage sur les efforts de conservation en Méditerranée et au-delà ».
Au cours de l'année dédiée à la nature et à la biodiversité, les progrès dans l'application des stratégies mises à jour sur le phoque moine, les requins et les poissons cartilagineux, dans le cadre de la Convention de Barcelone, démontreront l'engagement des Parties contractantes à l'esprit de la Déclaration Ministérielle de Naples dans laquelle elles décrivent l'année 2020 comme un «tournant décisif pour la conservation et la gestion durable de la mer et des côtes méditerranéennes» et souligne la «nécessité d'un changement systémique soutenu par des stratégies, des politiques et des comportements innovants et tournés vers l'avenir».
À l'occasion de la Journée mondiale de la vie sauvage, laissons l'image attachante du phoque moine méditerranéen nous rappeler la nécessité d'une action audacieuse pour protéger la biodiversité méditerranéenne pour notre propre bien, car il ne peut y avoir de Méditerranée saine sans une faune prospère.
L'ÉCONOMIE BLEUE EN MÉDITERRANÉE: ÉTUDES DE CAS, LEÇONS ET PERSPECTIVES
L'objectif de ce nouveau rapport publié par le Plan Bleu en janvier 2020 est d'évaluer et de mettre en évidence le poids actuel et les diverses opportunités offertes par l'économie bleue en Méditerranée en faveur du développement durable et de ...
L'objectif de ce nouveau rapport publié par le Plan Bleu en janvier 2020 est d'évaluer et de mettre en évidence le poids actuel et les diverses opportunités offertes par l'économie bleue en Méditerranée en faveur du développement durable et de présenter une série d'exemples concrets et de bonnes pratiques sur le fonctionnement de l'économie bleue dans la région. Plus précisément, le rapport vise à i) définir la politique générale et le tableau socio-économique actuels de l'économie bleue ainsi que les perspectives futures en Méditerranée ; ii) illustrer les opportunités offertes par l'économie bleue avec un nombre limité d'études de cas provenant de différentes zones géographiques et secteurs ; iii) établir des orientations stratégiques pour le développement futur de l'économie bleue dans la région méditerranéenne.
RÉUNION SOUS-REGIONALE ORGANISEE POUR TRAITER DE LA POLLUTION PAR LES DECHETS MARINS DANS LA MER ADRIATIQUE. 29/1/2020 - 30/1/2020, SLIEMA (MALTA)
Le Centre régional Méditerranéen pour l’intervention d'urgence contre la pollution marine accidentelle (REMPEC) a organisé une réunion sous-régionale à Malte regroupant des représentants de tous les pays riverains de la mer Adriatique (Albanie, ...
Le Centre régional Méditerranéen pour l’intervention d'urgence contre la pollution marine accidentelle (REMPEC) a organisé une réunion sous-régionale à Malte regroupant des représentants de tous les pays riverains de la mer Adriatique (Albanie, Bosnie-Herzégovine, Croatie, Italie, Monténégro et Slovénie) afin mieux relever le défi posé par les déchets marins provenant de sources marines en mer Adriatique et pour passer en revue les efforts déployés dans la région pour cibler le sujet au cours de la dernière période biennale.
Les participants ont activement échangé sur leurs expériences en matière de gestion des déchets marins dans leurs pays respectifs, y compris les politiques, dispositions législatives, infrastructures et les pratiques mises en place.
Les discussions ont porté sur les enseignements tirés des activités du REMPEC mises en œuvre au cours des deux dernières années, y compris sur les projets pilotes réalisés en mer Adriatique concernant les installations de réception portuaires et l'élaboration de lignes directrices opérationnelles (Lignes directrices opérationnelles sur la mise à disposition d’installations de réception portuaires et la livraison des déchets provenant des navires en Méditerranée et Document d’orientation visant à déterminer l’application des systèmes de facturation raisonnable des prestations des installations de réception portuaires ou, le cas échéant, l’application du système « sans redevance spéciale à acquitter » en Méditerranée)adoptées par la 21ème réunion des Parties Contractantes à la Convention de Barcelone (COP21). La COP21 a également donné lieu à l'adoption de recommandations et de conclusions comprenant les prochaines étapes pour renforcer la coopération sous-régionale en explorant les moyens d'harmoniser des mesures spécifiques qui aborderaient la question des déchets marins dans une approche plus efficace et coordonnée et amélioreraient la capacité des pays concernés à mieux gérer les déchets produits par les navires aux niveaux national et sous-régional.
La réunion sous-régionale sur l’amélioration de la gestion des déchets marins provenant de sources en mer dans les ports et les marinas en Adriatique (Sliema, Malte, 29-30 janvier) a été financée par les fonds disponibles au titre de l'accord de coopération entre le Ministère italien de l’Environnement, de la Protection du territoire et de la Mer (MATTM) et le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE).
Les lignes directrices pour l'élimination des sacs en plastique à usage unique en Méditerranée adoptées par la Convention de Barcelone
Les Parties contractantes à la Convention de Barcelone ont approuvé les lignes directrices pour l'élimination des sacs en plastique à usage unique en Méditerranée lors de la COP21 à Napoli (2-5 décembre 2019), parmi d’autres décisions liées à la ...
Les Parties contractantes à la Convention de Barcelone ont approuvé les lignes directrices pour l'élimination des sacs en plastique à usage unique en Méditerranée lors de la COP21 à Napoli (2-5 décembre 2019), parmi d’autres décisions liées à la problématique des déchets marins, toutes incluses dans la décision IG.24 / 11. Les Parties contractantes se sont engagées à utiliser au mieux ces lignes directrices.
Les lignes directrices ont été élaborées par le SCP / RAC après un examen approfondi des cas internationaux, des travaux pratiques dans un certain nombre de pays méditerranéens et à la suite de réunions de consultation d'experts nationaux.
Cette adoption soutient le travail du SCP / RAC et appelle à de nouveaux efforts pour réduire l'usage unique des plastiques dans la région. Les lignes directrices visent à fournir une compréhension commune de l'ensemble des mesures qui peuvent être envisagées pour élaborer le cadre juridique et réglementaire le plus approprié pour introduire l'utilisation non unique des sacs en plastique dans les pays signataires de la Convention de Barcelone. Bien que ces lignes directrices se concentrent sur le processus complet de prise de décision, de l'absence d'actions pour réduire le SUPB à un programme complet pour y faire face, elles peuvent également être utilisées pour compléter et renforcer les actions dans les pays où le processus est en cours. En fait, les expériences montrent des lacunes et des obstacles dans différents pays et ces lignes directrices ont l'intention de contribuer à les surmonter. Les lignes directrices s'appuient sur l'examen et les enseignements tirés de cas internationaux, compte tenu du contexte dans la région méditerranéenne et des actions spécifiques soutenues par les composantes ONU Environnement / Plan d'action pour la Méditerranée (MAP) dans certains pays.
Ces lignes directrices amènent le sujet en expliquant d’abord la portée des lignes directrices et pourquoi le sac en plastique à usage unique est un type de déchets marins très préoccupant. Ensuite, les trois principales catégories de mesures politiques sont brièvement expliquées et comparées. Le document décrit de manière exhaustive une feuille de route en 8 étapes vers l'élimination progressive des sacs en plastique à usage unique. Enfin, elles comprennent des modèles de base des instruments juridiques, présentés dans les annexes de ces lignes directrices pour faciliter le processus d'élaboration des décisions politiques.
Une section importante des lignes directrices concerne la promotion d'alternatives judicieuses. Il est notamment question de l'option des sacs biodégradables / compostables, mettant en évidence les conditions nécessaires dans lesquelles cette alternative aurait du sens. En fait, en l'absence de gestion des biodéchets en place, le sort de ces sacs ne serait pas si différent de celui des sacs conventionnels.
L'ÉCONOMIE CIRCULAIRE EN ACTION EN MÉDITERRANÉE
À l'occasion de la COP21 à Napoli (2-5 décembre 2019), SCP / RAC, à travers le programme SwitchMed, a présenté une exposition qui présente les réussites de petites et moyennes entreprises et entrepreneurs qui mettent en œuvre les principes de ...
À l'occasion de la COP21 à Napoli (2-5 décembre 2019), SCP / RAC, à travers le programme SwitchMed, a présenté une exposition qui présente les réussites de petites et moyennes entreprises et entrepreneurs qui mettent en œuvre les principes de l'économie circulaire dans le sud de la Méditerranée des pays.
L'exposition a rejoint deux autres expositions. Ensemble elles proposaient un parcours articulé invitant le visiteur à en découvrir plus sur la biodiversité, l'économie circulaire et les déchets marins. L’exposition s'articulait autour des principaux principes de l'économie circulaire tels que la production économe en ressources et plus propre, les pratiques d'éco-conception, les stratégies de réduction-réutilisation-recyclage (3R), les modèles commerciaux basés sur les services. L’exposition invitait les participants de la COP21 à découvrir des histoires inspirantes d’agents du changement du sud de la Méditerranée, qui mettent en œuvre des pratiques de consommation et de production durables.
Tous les protagonistes de ces histoires, provenant de 8 pays, Algérie, Égypte, Israël, Jordanie, Liban, Maroc, Palestine et Tunisie, sont les bénéficiaires du programme SwitchMed, qui ont transformé les défis environnementaux en opportunités. Les succès que l'on peut voir vont du recyclage des sacs en plastique à usage unique afin de les transformer en sacs à main stylés, aux améliorations de l'éco-conception des emballages de couscous, à la valorisation des dattes déclassées. L'exposition vise également à mettre l'accent sur les meilleures pratiques et à inspirer les autres à passer à des pratiques de consommation et de production durables.
VERS UNE RÉDUCTION DES ÉMISSIONS DE SOUFFRE EN MÉDITERRANÉE
Lors de la COP 21, reconnaissant l'importance de la pollution atmosphérique en tant que problématique environnementale émergeante, les Parties contractantes à la Convention de Barcelone ont adopté une feuille de route élaborée en 2019 par le REMPEC, ...
Lors de la COP 21, reconnaissant l'importance de la pollution atmosphérique en tant que problématique environnementale émergeante, les Parties contractantes à la Convention de Barcelone ont adopté une feuille de route élaborée en 2019 par le REMPEC, en consultation avec le Comité technique d'experts sur les ECA (s) de SOx (Comité technique), décrivant les étapes concrètes vers la possibilité de faire reconnaître la mer Méditerranée, dans son ensemble, comme zone(s) de contrôle des émissions (ECA(s)) d’oxydes de soufre (SOx) (ECA SOx Med) en vertu de l’Annexe VI de MARPOL, dans le cadre de la Convention de Barcelone.
La feuille de route a été préparée sur la base d'une étude de faisabilité technique et économique visant à examiner la possibilité de faire reconnaître la proposition de l’ECA SOx Med réalisé par le REMPEC entre 2018 et 2019 et indiquant que fixer une limite de teneur en soufre à 0,10% dans le fioul des navires en Méditerranée, permettrait non seulement d'améliorer l'environnement en abaissant l'acidification de l'eau, mais également de favoriser la santé des habitants en réduisant la mortalité et la morbidité liées au cancer du poumon et aux maladies cardiovasculaires dans la région.
Suite à l'adoption de la feuille de route, le REMPEC a commencé à prendre des mesures concrètes pour préparer la collecte de connaissances et les études complémentaires nécessaires (e.g. impact économique, approvisionnement en combustible et de technologie, etc.) qui seront menées dans une approche méthodologique et prévues par le comité technique. Les travaux en cours visent à répondre à tous les critères et procédures de désignation des zones de contrôle des émissions définis à l'appendice III de l'Annexe VI de MARPOL. Les travaux s'appuieront sur les efforts antérieurs déployés dans la région pour lutter contre les émissions des navires et permettront au REMPEC de finaliser un projet de soumission à l'OMI pour la proposition de désignation de l’ECA SOx Med proposée qui devrait être soumise lors de la COP 22 en décembre 2021 pour examen et adoption.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la décision de la COP 21 sur la feuille de route, le REMPEC prévoit de continuer à aider les Parties contractantes à la Convention de Barcelone dans la ratification et la mise en œuvre effective de l'Annexe VI de MARPOL, à travers l'organisation d'ateliers de travail nationaux en Algérie, au Liban et en Egypte.
Depuis le 1er janvier 2020, la nouvelle limite de l'OMI concernant la teneur en soufre dans le fioul des navires est entrée en vigueur, abaissant la limite autorisée de 3,50% à 0,50%. L'ECA SOx Med proposée, qui impose une limite plus stricte en teneur en soufre (0,1%), réduirait les émissions de 78,7% pour les SOx et de 23,7% pour les PM2.5, c’est-à-dire davantage par rapport à la réduction attendue des émissions des polluants en considérant seulement le scénario où seul le plafond de soufre de l'OMI (0,50%) est mis en place.