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UNE NOUVELLE RECHERCHE DÉCRIT LES MESURES POLITIQUES LES PLUS APPROPRIÉES POUR RÉDUIRE LES DÉCHETS PLASTIQUES À USAGE UNIQUE EN MÉDITERRANÉE

Le problème du plastique marin en Méditerranée est considérable, avec 229 000 tonnes de déchets plastiques qui fuient dans la mer chaque année. Bien qu’elle ne couvre que 1% de l’océan mondial, on estime que la Méditerranée contient jusqu’à 55% de toutes les particules de plastique flottant dans les océans et concentre 7% de tous les microplastiques mondiaux.

Le Centre d'Activités Régionales pour la Consommation et la Production Durables (SCP/RAC) en collaboration avec Eunomia Research & Consulting, a publié un document d'information sur la production, la consommation, la gestion de la fin de vie et les impacts associés aux bouteilles, y compris les bouchons et les couvercles; récipients alimentaires (bols, coques, plateaux); pailles et filtres à cigarettes en Egypte, au Maroc, au Monténégro et en Grèce.

Le document d'information soutiendra l'élaboration de lignes directrices régionales pour lutter contre la pollution plastique à usage unique en Méditerranée. Les directives sont en cours d'élaboration par le SCP / RAC comme demandé par les Parties contractantes à la Convention de Barcelone lors de la COP21. Une fois finalisées, les lignes directrices seront proposées pour adoption lors de la réunion COP22 de la Convention de Barcelone en décembre 2021.

L'introduction de systèmes de dépôt de retour (DRS) et de programmes de responsabilité élargie des producteurs (REP) sont les mesures politiques les plus efficaces pour réduire les déchets plastiques à usage unique tout en ayant des impacts positifs sur l'économie et l'emploi dans la région méditerranéenne, selon cette nouvelle recherche menée par Eunomia et commandé par SCP / RAC.

Le document d'information rapporte que l'introduction d'un DRS a été la mesure politique la plus efficace pour réduire les déchets plastiques marins, montrant qu'elle permettrait d'éviter un total de 16000 tonnes de déchets marins d'ici 2030, ainsi que d'économiser 620000 tonnes d'équivalent CO2. Ce chiffre équivaut aux émissions d'environ 240000 citoyens (la population totale des 4 pays étudiés est d'environ 150 millions).

Pendant ce temps, un système EPR empêcherait 10000 tonnes de déchets marins et s'est avéré être le plus efficace en termes de réduction du nombre d'articles en plastique à usage unique, réduisant le nombre d'articles couverts par le système finissant comme des déchets marins par 55%.

La combinaison du DRS et de l'EPR impliquerait une réduction des déchets équivalente à près de 1700 camions de déchets plastiques par an en Méditerranée.

Un système DRS et EPR auraient également un impact économique positif significatif, avec un DRS créant 11500 emplois et économisant 15 millions d'euros en coûts de gestion des déchets, et les deux mesures permettant d'économiser des millions d'euros en coûts environnementaux externes - 2,2 milliards d'euros pour un DRS et 1,4 milliard d'euros pour un EPR.

Un certain nombre de recommandations pour les lignes directrices de la politique régionale sont incluses dans le document:

  • améliorer la collecte et le tri des déchets, en particulier le long des zones côtières et des voies navigables ;
  • utiliser les interdictions sur les articles en plastique à usage unique et les redevances sur les autres articles à usage unique côte à côte pour maximiser leur effet ;
  • mettre en place un DRS pour les contenants de boissons ;
  • mettre en place des systèmes nationaux d'eau potable et de remplissage ;
  • améliorer la disponibilité des données et la collecte de données ; et
  • maximiser le tri des plastiques à partir des déchets résiduels avant mise en décharge ou valorisation énergétique.

Actions sur le document

published on 2021/04/15 15:19:34 GMT+0 Dernière modification 2021-04-15T15:19:34+00:00