DE MULTIPLES SIGNAUX D'ALARME
Deux rapports soutenus par le système de la Convention PNUE/PAM-Barcelone ont fourni de nouvelles informations sur l'étendue de l'impact de la pollution, du changement climatique et de la perte de biodiversité, observés en Méditerranée.
En effet, le Rapport sur l'état de l'environnement et du développement (RED), produit par le Plan Bleu, un centre d'activités régionales du PNUE/PAM basé en France, a révélé que la Méditerranée n'est pas sur la bonne voie pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD) d'ici 2030, et avertit que la perte de biodiversité, l'impact croissant du changement climatique et la pression incessante des secteurs économiques sur les écosystèmes peuvent entraîner des dommages environnementaux irréversibles dans le bassin, tandis que le premier Rapport d'évaluation de la Méditerranée (MAR 1) produit par MedECC, un réseau scientifique indépendant que le Le système PNUE/PAM-Convention de Barcelone soutient, mis en évidence sur « Climat and Environmental Change – Current Situation and Risks for the Future », soulignant ainsi les impacts très importants affectant à la fois les systèmes naturels et socio-économiques dans un bassin qui se réchauffe de 20 pour cent. cent plus vite que la moyenne mondiale.
Les deux rapports ont soulevé de multiples signaux d'alarme sur la biodiversité en Méditerranée, en particulier l'extinction rapide des herbiers de Posidonia oceanica, une espèce de végétation marine endémique de la Méditerranée, qui est l'un des symptômes les plus éloquents de la crise actuelle de la perte de biodiversité dans le bassin. En effet, selon le GIEC, environ 70% de la perte d'habitat de Posidonia oceanica est prévue d'ici 2050 avec un potentiel d'extinction fonctionnelle d'ici 2100
L'ensemble des informations fournies par les deux rapports confirme la nécessité urgente d'une renaissance verte en Méditerranée, qui reconnaîtrait et traiterait les causes profondes de cette triple crise due à la pollution, à la perte de biodiversité et au changement climatique.
La sortie de la pandémie implique une mobilisation des ressources et des décisions d'investissement à tous les niveaux mais offre également l'opportunité d'une mise en œuvre conforme à la Convention de Barcelone et ses Protocoles. Cela permettrait une accélération bien nécessaire des efforts de conservation de la biodiversité, en particulier dans le cadre du Protocole sur les aires spécialement protégées et la diversité biologique (ASP/BD).