La Méditerranée: Un bassin sous pression
La Méditerranée est une écorégion fragile avec un patrimoine culturel unique et une biodiversité exceptionnelle.
Le développement se concentre sur ses zones côtières, soumises à de multiples pressions. Urbanisation côtière, tourisme de masse, surexploitation et salinisation des eaux douces, pollution et déchets marins, surpêche, expansion de la mer le trafic et les espèces non indigènes sont des préoccupations communes.
La concentration des populations dans les zones côtières s’est poursuivie sans relâche au cours de la dernière décennie. Entre 1965 et 2015, la pression urbaine a continué d’augmenter dans les trois quarts des pays méditerranéens dont les zones bâties ont au moins doublé dans la bande côtière (à moins d’un kilomètre de la mer).
Cela s’est traduit par la perte de surface des écosystèmes côtiers naturels, affectant ainsi les services qui leur sont associés, et par des risques côtiers accrus pour les populations qui en dépendent. Cela pose la question de l’application du protocole de gestion intégrée des zones côtières (GIZC) de la convention de Barcelone, qui stipule que les parties contractantes doivent établir dans les zones côtières une zone d’au moins 100 m de largeur où la construction est interdite. Le phénomène de «littoralisation» contribue à la destruction des milieux naturels fragiles et des terres agricoles qui jouent un rôle crucial non seulement dans la capture du carbone, mais aussi dans la régulation des crues et le maintien de l’équilibre biologique. Ceci a également des conséquences sur la survie et le développement d’une activité paysanne traditionnelle (cultures de céréales et légumineuses avec arboriculture) qui évite ou ralentit l’exode rural.
Faire face aux multiples pressions des secteurs économiques (tourisme, transports, industrie, mines) suppose l’intégration des enjeux environnementaux dans la conception des investissements et des projets. Une attention particulière devrait être accordée au secteur des transports, aux investissements et à l’entretien des infrastructures routières, ferroviaires, portuaires et aéroportuaires et à leur impact environnemental, à la lutte contre la pollution des véhicules, à la transition vers de nouvelles infrastructures. technologies (électricité, hydrogène), réduisant les impacts environnementaux du transport maritime civil et militaire. L’industrie et les industries extractives doivent améliorer leur efficacité dans le contexte d’une économie circulaire caractérisée par la réduction, la réutilisation et le recyclage des déchets et l’attention à la production et à l’utilisation de produits chimiques.